DES MEMBRES BNI VOLENT AU SECOURS DES ABEILLES

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Dans quelques semaines, en pleine période estivale, ils viendront récolter le miel de ce financement participatif. 17 entreprises de Saint-Quentin ont mutualisé leurs efforts et leur argent pour parrainer l’installation d’un rucher sur le parking de l’imprimeur Alliance-PG, situé zone industrielle le Royeux. Baptisé « Rucher de l’alliance », en hommage à l’entreprise qui l’accueille, cet ensemble de 13 ruches (susceptible de monter à 14) a été installé ce lundi, et pourra accueillir jusqu’à un million d’abeilles.

Ce projet est né d’une rencontre entre Patrice Patrice Sebaoun, PDG de la société saint-quentinoise Telasec et Directeur Régional de la Picardie Nord, ainsi que de Raphaël Salvador, créateur de l’entreprise Pollinium. « Un jour, j’ai lu un article dans la revue Challenges sur cette société qui proposait aux entreprises de parrainer des ruches, explique Patrice Sebaoun, à l’origine de ce rucher. J’ai demandé s’il était possible d’avoir un rucher parce que j’aime le miel et que la sauvegarde des abeilles m’importe. Il m’a répondu que si je trouvais cinq partenaires, il montait une ruche en ville. En un mois, j’en avais 17. »

Un symbole pour l’avenir

L’entreprise Pollinium a installé son premier rucher picard lundi dernier, et assure l’entretien et la récolte du miel pour son locataire. C’est un apiculteur d’Étreillers, Jean-Pierre Demailly, qui va s’occuper des ruches une fois par mois, de mars à octobre, et procéder à la récolte du miel au mois d’août, à raison de 12 à 13 kilos par ruche. Tous les acteurs participant à ce qu’ils appellent une grande aventure humaine ont rapidement adhéré à ce projet « non pas économique, mais environnemental », comme le présente Raphaël Salvador. « En installant des ruches, on est sur un symbole pour l’avenir. Ce million d’abeilles va faire un travail environnemental important, mais invisible : la pollinisation. Plus de trois quarts des fleurs sont pollinisées par les abeilles », a-t-il rappelé.

Collaboration avec les agriculteurs ?

Plus que les 75 euros mensuels dont chaque parrain s’acquitte, c’est avant tout l’aspect fédérateur du projet et l’ambition de réaffirmer ses convictions environnementales que recherchent les entrepreneurs. À commencer par Philippe Leduc, PDG d’Alliance-PG, hébergeur de ces ruches. « L’imprimeur a une réputation de destructeur de forêt alors que notre entreprise a un gros engagement environnemental, témoigne-t-il. Je suis moi-même fils d’agriculteur, on entend souvent que les agriculteurs détruisent les abeilles, là, c’est l’inverse. Et tous les salariés ont adhéré à ce projet. »

Virginie Alliot, responsable de l’entreprise Rose et Piment, parraine d’une ruche, a également été « sensibilisée par la question de la survie de l’abeille, l’implication environnementale du projet ». Quant au miel qu’elle recevra, « il sera offert à mes clients. Le but n’est pas de le vendre ».

Pour Philippe Munier, responsable de l’entreprise de fournitures de bureau FD, « c’est du concret, ça va au-delà de notre action environnementale, et c’est une belle motivation pour mon personnel. »

Placées un peu à l’écart sur le parking de l’entreprise, les abeilles ne constituent pas un danger et ne sont pas dérangées par le bruit. « Si on les laisse tranquilles, elles ne dérangent personne, précise Jean-Pierre Demailly. On verra avec les agriculteurs pour qu’ils traitent leurs champs en soirée, car c’est en journée que les abeilles travaillent. »

Si le Rucher de l’alliance s’avère concluant, d’autres ouvertures sont en prévision dans la communauté d’agglomération.